Créons nous des Utopies !

Avons-nous encore  la capacité d’imaginer un monde nouveau ?

Notre capacité à imaginer demain, en dehors des vieux concepts dogmatiques qui nous ont été enseigné et mis à mal par la confrontation que nous avons avec le quotidien. Nous sommes devenus des pragmatiques, cherchant une sécurité intellectuelle dans le consensus permanent.

Imaginer un monde nouveau, c’est renoncer à un certain confort social, c’est remettre en question l’ensemble de nos valeurs et de nos certitudes. Imaginer un monde nouveau, c’est aussi affirmer une volonté de faire ensemble, de dépasser les clivages sociaux, politiques, religieux et philosophiques, c’est donc l’obligation de recréer une réelle volonté de vivre ensemble. Nous nous sommes perdus dans les méandres de la pensée libérale individualiste prônant la performance individuelle au détriment de la recherche et de l’amélioration du bien commun.

Alors que nous assistons depuis une dizaine d’année à un retour du communautarisme, du replis des peuples sur eux-mêmes et à une renaissance de la peur de l’autre, qui est forcément la cause de tout les maux qui nous touchent individuellement et collectivement, nous voyons apparaître d’ici ou là, des groupuscules prônant la haine au nom d’une certaine idée de la religion, des démagogues totalitaires soufflants sur les braises de conflits leurs permettant d’assoir un peu plus une emprise militaro-mafieuse sur des populations déjà en grande souffrance. Alors oui, leurs idées, leurs propos et leurs motivations sont nauséabondes, mais ils occupent le terrain déserté par les penseurs progressistes et humanistes.

Alors imaginer un monde nouveau, c’est remettre en ordre de marche notre capacité à créer un idéal politique ou social séduisant mais irréalisable, dans lequel on ne tient pas compte des faits réels, de la nature même de l’homme et des conditions de la vie, c’est redonner vie à l’utopie.

Pour réussir il semble impératif de penser suffisamment l’ensemble des théories constructives d’une telle aventure, et de porter une attention particulière aux absolus,  ne pas oublier que chaque individu est porteur, intrinsèquement, de ces désirs et de ces singularités et de veiller à ne pas faire disparaître le « JE » au profit exclusif du « NOUS ». Lamartine disait « que les utopies ne sont souvent que des vérités prématurées ».

En 1963 Martin LUTHER KING avait un rêve,  aujourd’hui, les Etats Unis d’Amérique ont un président noir. Alors à nous de reprendre la bataille des idées  pour essayer de proposer de nouveaux idéaux porteurs de progrès politiques et sociaux permettant un mieux vivre ensemble pour nous même et les générations futures.

« L’égoïsme et la haine ont seul seuls une patrie ; la fraternité n’en a pas ! »

Alphonse de Lamartine 1790 – 1869.

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