L’actualité récente nous rappelle à quel point le racisme comme l’antisémitisme sont encore bien présents et peuvent tuer, comme l’ont montré il y a quelques jours les attentats de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Les idées d’exclusion, de haine et de repli nationalistes sont fortement portées par les partis et groupes d’extrême droite depuis des décennies, notamment sur internet et les réseaux sociaux, elles se sont banalisées bien au-delà et notamment dans la parole publique…
L’actualité récente nous rappelle à quel point le racisme comme l’antisémitisme sont encore bien présents et peuvent tuer, comme l’ont montré il y a quelques jours les attentats de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.
Les idées d’exclusion, de haine et de repli nationalistes sont fortement portées par les partis et groupes d’extrême droite depuis des décennies, notamment sur internet et les réseaux sociaux, elles se sont banalisées bien au-delà et notamment dans la parole publique.
Ce phénomène touche l’ensemble des pays européens où le décompte des croix gammées, des attaques de commerces juifs, de mosquées ou de centres d’accueil pour migrants augmente régulièrement. De nombreux syndicats en Europe mènent un travail sur ces questions, auprès de leurs militants comme dans les entreprises.
Le système capitaliste a toujours su profiter du racisme pour diviser les salariés mais, aussi, pour surexploiter une partie du salariat. L’antisémitisme est un frein pour une autre répartition des richesses que nous voulons obtenir en partant de l’analyse de l’organisation du travail et des cadeaux aux entreprises car l’antisémitisme postule que quelques-uns comploteraient et tireraient toutes les ficelles.
Des salariés sont cantonnés aux boulots les plus difficiles et mal-payés parce qu’ils sont immigrés et parfois sans-papiers. Des jeunes ne trouvent pas de travail ou pas à la hauteur de leurs qualifications à cause de leur code postal et des préjugés qui y sont associés. Des salariés sont menacés et agressés parce que leur entreprise annonce commercialiser un article de sport qui a déclenché une offensive islamophobe. Des salariés partent une demi-heure plus tôt au boulot parce qu’ils sont régulièrement contrôlés et fouillés par la police. Des salarié.es sont licenciés parce qu’ils ont parlé arabe au travail ou qu’elles portent un foulard. Au quotidien, certains de nos collègues doivent faire face aux petites phrases et blagues pas drôles en raison de leurs origines et ils n’osent pas toujours s’exprimer ou leur parole n’est pas prise au sérieux. C’est d’ailleurs le même phénomène auquel sont confronté.es les femmes et les personnes LGBT.
La CGT s’efforce d’être aux côtés de ces salariés et les interventions auprès des directions ou en justice sont trop nombreuses pour être toutes citées.
En réponse, la CGT s’appuie sur des principes de solidarité, de démocratie et revendique l’égalité des droits, dans le travail, la protection sociale, l’accès à la formation ou au logement, etc. Il y a un an, la CGT faisait parvenir à l’ensemble de ses syndiqués un livret contre le racisme. Des formations et du matériel sont mis à disposition des organisations sur ces questions ainsi que sur la laïcité qui est, pour nous, garante des libertés et ne saurait être utilisée pour les restreindre, notamment sur le lieu de travail.
Tout au long de son histoire, la CGT a su faire de la diversité de ses membres une force. Être dans la compréhension permanente des valeurs d’accueil, de respect, de partage, de tolérance et de fraternité que porte la CGT demande souvent beaucoup de vigilance, particulièrement dans un contexte économique et social dégradé.
La CGT appelle l’ensemble de ses syndiqués à poursuivre le combat au quotidien contre la haine, à réagir aux petites phrases du quotidien autant qu’aux discriminations dans les entreprises et administrations, à agir pour gagner l’égalité et à participer à la journée de mobilisation, demain 21 mars, pour la journée internationale de lutte contre le racisme.
Dans son prolongement, la CGT est également partie prenante de la grande campagne pour la régularisation et l’égalité des droits qui débutera le 3 avril avec des rassemblements à 18h devant les préfectures et le ministère de l’Intérieur.