Une fois de plus, le gouvernement brille par l’absence de toute stratégie industrielle en favorisant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. A aucun moment, en amont de cette décision, n’ont été abordées les questions économiques, sociales et environnementales :
– quel devenir pour les quelques 2 000 emplois menacés chez EDF et ses sous-traitants ? A cela, il faut ajouter les emplois indirects impactés par une telle mesure sans analyse profonde du dossier. La lutte contre le chômage ne serait-elle plus le fer de lance de la politique gouvernementale ?
– quel projet industriel de substitution serait mis en place en parallèle pour subvenir au besoin en électricité ? Le réseau d’électricité serait fragilisé par le déséquilibre production/consommation inhérent au retrait des 1800 MW d’électricité produits par Fessenheim, puissance garantie dont nous ne pouvons nous passer. L’électricité ne peut être stockée massivement entre le moment de sa production et sa consommation. Il convient de réfléchir à la création d’un bouquet énergétique où le nucléaire a toute sa place aux côtés des moyens de production d’énergie renouvelable, qui tienne compte des diverses contraintes industrielle, économique, écologique et sociale ;
– quels moyens financiers mobilisés dans la Recherche et le Développement sur les questions énergétiques.
La CGT réaffirme que l’énergie fait partie des biens communs indispensables à la vie de nos concitoyens. Par conséquent, la filière industrielle de l’énergie, qui va de sa conception à sa distribution, doit sortir de toutes les logiques financières et électoralistes.