Les chiffres du chômage du mois de juin semblent montrer une relative stabilité. Mais, une certaine confusion statistique règne : au mois d’avril, les radiations avaient très fortement augmenté et on compte désormais des tendances sur trois mois, ce qui permet d’afficher des toutes petites baisses (-0,2% et -5300 personnes en catégorie A) alors que le chômage augmente sur un mois (0,2%, +5400 personnes)…
Toutefois, l’embellie n’est pas encore là : le total des demandeurs d’emploi en catégorie A, B et C s’élève à 5 434 000, il progresse de 0,1 % sur un mois et 0,9% sur un an.
Dans le détail, les catégories des travailleurs précaires continuent d’augmenter : les catégories B et C augmentent ensemble de 4 % sur un an. De plus, le chômage des jeunes s’aggrave ce mois-ci (0,8 % sur un mois et 0,6 % sur trois mois pour les moins de 25 ans) tandis que les plus de 50 ans continuent d’être pénalisés (0,2% sur un mois comme sur trois mois et, surtout, plus 3,8 % sur un an).
Les entrées en formation ne masquent pas la nécessité d’une autre politique de l’emploi par la relance et le développement durable, c’est ce que la CGT réclame depuis plusieurs années.
Alors que la loi Travail vient d’être adoptée après un ultime passage en force, la CGT constate qu’elle va aggraver le chômage et la précarité. L’urgence est à l’établissement d’un nouveau statut du travail salarié, à la réduction du temps de travail, dont un rapport censuré montre qu’il s’agit de la meilleure arme pour créer des emplois.
La politique du gouvernement ne marche pas plus contre le chômage que pour le progrès social : tournons la page des politiques d’austérité qu’accompagne la loi Travail, exigeons une nouvelle politique de l’emploi et des nouveaux droits !
La CGT donne rendez-vous tout au long de l’été pour préparer la mobilisation du 15 septembre.