Il y a 70 ans naissait la Sécurité Sociale à la française par la parution de l’ordonnance du 04 octobre 1945 et surtout par l’application d’une mesure du programme du Conseil National de la Résistance.
Dès les débuts, la Sécurité Sociale devient l’emblème de la lutte des classes entre le patronat et les organisations politiques et syndicales ouvrières. En effet le patronat et les gouvernements successifs, social-démocrate et de droite, organisent, par des artifices fiscaux et législatifs, la minimisation de son financement par la classe bourgeoise en faisant entrer dans l’esprit des masses ouvrières que cette charge pesant de plus en plus sur les entreprises et sur l’Etat était la cause du chômage de masse structurel et de l’accroissement des inégalités en France. Pour les fiancés de la finance mondiale, la Sécurité Sociale, et plus globalement la protection sociale, doit juste permettre au minima le maintien de la production de leurs profils et naturellement en ayant un coût minimum.
La protection sociale française ne souffre pas de sa trop grande générosité, comme peuvent nous le dire les médias inféodés au pouvoir politique bourgeois capitaliste et leurs armés d’experts : elle souffre de financement ; chaque année les entreprises françaises, ainsi que le les étrangères implantées sur le territoire, sont exonérées de centaines de milliards d’euros de charges sur les salaires et d’impôts, sans aucun contrôle et, plus grave encore, sans aucun résultat pour la masse ouvrière. Seul le patronat bourgeois profite grassement de cet abus du bien commun en versant dividendes et salaires sans adéquation aucune avec la performance économique des entreprises à un petit nombre de nantis.
Camarades, Citoyens, la Sécurité Sociale, et plus généralement la protection sociale à la française, est notre bien commun. Ensemble créons une dynamique nouvelle permettant la garantie de ce bien à nos générations futures comme l’on fait nos anciens, allant par fois jusqu’au sacrifice ultime. Dans les entreprises, dans les associations militantes, lors des futures échéances électorales redonnons voix à la classe ouvrière en nous réorganisant. La bourgeoisie capitaliste est déjà très bien organisée. Elle a, sous couvert de démocratie participative, confisqué les instruments de régulation sociale et, pire encore, elle les a mis à son usage exclusif.
Cet anniversaire, doit-être pour la classe ouvrière (les sans dents comme ils disent) la reprise en main du futur de notre système social global français et l’affirmation d’une volonté collective de créer un futur plus solidaire et plus humain.
Ensemble avec la CGT construisons notre Futur …
Le capitalisme coupe l’arbre dont il ne peut vendre l’ombre. (Karl Marx)